Cet été, je pars à l'aventure sur toutes les îles de l'Est du Québec et je découvre notre magique région. Plusieurs arrêts ont été faits, dont un à l'Île Grande Basque et un autre à Anticosti. C'est de cette deuxième destination dont je vous parlerai dans les prochaines lignes.
Nous avons voyagé via le Relais Nordik, de Havre-Saint-Pierre jusqu'à Port-Menier. Le point plus «négatif»: nous dépendions de l'horaire du bateau, donc notre séjour était très court: du dimanche début de soirée, au mardi soir. Mais n'en demeure pas moins qu'un séjour à Anticosti vaut toujours la peine. Lors de notre arrivée, nous avons été accueillis par Tessa qui nous a hébergé dans son gîte pour la durée de notre séjour. Psssst: elle ouvrira ses portes au public dès l'été prochain !
Dès nos premiers instants sur l'île, il nous a été facile de remarquer plusieurs cerfs de Virginie. Ce n'est pas une légende, il y en a vraiment des tonnes et des tonnes sur l'Île. L'histoire est plutôt drôle : un riche héritier, M. Menier, a acheté l'Île d'Anticosti afin d'y faire son territoire de chasse, il y a plus d'une centaine d'années. Il a donc incorporé sur l'Île, à l'époque, plus de 200 cerfs pour pratiquer sa passion.Par la suite, nous avons pris la route vers Baie Saint-Claire pour admirer le crépuscule (une vraie fan des couchers de soleil). Les paysages étaient incroyables avec des terres à perte de vue et des cerfs qui ne se préoccupaient que très peu de notre présence. Nous avons aussi été voir le phare de la pointe Ouest qui a été emménagé en Auberge de jeunesse. Cette partie de l'Île est magnifique et est plutôt accessible à tous, vu qu'il est possible de s'y rendre en vélo (il faut toutefois être téméraire un peu). D'ailleurs, il ne suffit que de se rendre au kiosque touristique pour obtenir des conseils sur des activités à faire ou louer des bicyclettes.
Le lendemain, nous avons découvert davantage Port Menier et les environs. J'en ai profité pour marcher dans les environs du gîte et nourrir certains cerfs avec des grains de maïs achetés en conséquence. En fin d'après-midi, nous nous sommes rendus à l'Anse-aux-Fraises, endroit parfait pour chasser les fossiles et encore une fois, admirer des paysages incroyables.
C'est finalement le mardi que nous sommes partis à l'aventure sur la transanticostienne, une route de gravier à laquelle se greffe des chemins secondaires. C'est ce chemin qu'on doit emprunter pour se rendre aux endroits qu'on peut voir sur les cartes postales et dans le National Géographic. Je parle ici, entre autres, de la chute Vauréal, du Parc National d'Anticosti et autres. J'avais 1001 places que je voulais voir, que je voulais explorer. Malheureusement, la montre jouait contre nous. Nous devions être de retour à Port-Menier en fin de journée afin de repartir sur le bateau.
Nous avons emprunté le sentier d'Observation jusqu'à sa chute dans le Parc National d'Anticosti. Nous avons aussi admiré la chute Vauréal, en hauteur. J'aurais réellement aimé pouvoir faire la randonnée complète pour l'observer d'en bas, mais encore une fois, nous n'avions pas assez de temps. Juste pour vivre ça, je sais que je serai de retour sur cette île dans quelques années. Ensuite, nous nous sommes arrêtés au phare de Pointe-Carleton, qui se situe en hauteur sur la Côte. Un endroit magnifique. Finalement, nous avons terminé notre périple à la chute Kalimazoo où nous nous sommes baignés. Et je vous garantis que la fraîcheur de l'eau nous a fait du bien après une journée à s'aventurer dans les sentiers.
Somme toute, j'ai réellement apprécié mon séjour. Toutefois, il m'a seulement donné envie d'y retourner. J'ai l'impression de n'avoir vu qu'une minime partie de tout ce que l'Île a à offrir. La prochaine fois, je compte partir plusieurs jours, en camping. Ainsi, je pourrai découvrir tous les endroits que je veux, sans avoir à retourner à Port-Menier obligatoirement. Il faut savoir que les attraits touristiques principaux se trouvent à plusieurs kilomètres de distance de Port Menier. Juste pour donner une idée, la fameuse chute Vauréal se trouve à environ 2 heures de route. Je ne sais donc pas encore de quelle façon j'organiserai mes déplacements et mon futur séjour, mais je me fais la promesse que d'ici 5 ans, je serai de retour sur cette île si mythique, si peu accessible.
Rédaction et photos : Ève-Danielle Latulippe