C'est une véritable institution dans le village depuis près de cinquante ans. Les clients viennent au Riviera pour manger des plats aussi copieux que créatifs, à la mode western et aux saveurs de la Côte-Nord. Cette alliance hautement réussie les amène vraiment ailleurs, dans le meilleur des deux mondes.
« Il y a plus de kilomètres entre Paris et la Côte-Nord qu'entre le Texas et la Côte-Nord », lance Jean-Philippe Ouellet, propriétaire, gérant et chef du Riviera. Il a travaillé le concept de ce restaurant de type steak house sur ce qui l'inspire depuis l'enfance : les films westerns et la culture états-unienne, surtout celle du Sud. Sa ligne directrice pour concocter ses menus consiste à « harmoniser les saveurs de la Côte-Nord avec ce que les gens ont l'habitude de manger ».
Depuis cinq ans, Jean-Philippe Ouellet se tient aux commandes de l'établissement ouvert presque 24 heures sur 24, où les déjeuners sont servis dès l'aube et les portes du pub se ferment à peine plus tôt. Le Riviera est une affaire de famille d'entrepreneurs. Fondé en 1972 par son grand-père pour répondre à la demande des nombreux travailleurs du coin, il avait été repris par sa mère. Avec eux, Jean-Philippe a appris à cuisiner et à faire vivre sa passion de l'entrepreneuriat.
Chaque jour de la créativité
La carte du menu est éloquente et les assiettes copieuses : des burgers, des poutines, des steaks, des poissons et fruits de mer du Saint-Laurent. Les plats sont cuisinés à la manière du sud des États-Unis et avec les saveurs nord-côtières bien balancées entre l'amer et l'acidité. Du confit de bacon, oignon, argousier et canneberge. Des cornichons maison avec camerises. Et la fameuse sauce barbecue à la camerise et au bourbon.
« Le menu dure un mois, une semaine ou juste une journée », explique le chef, car le Riviera s'approvisionne le plus possible sur la Côte-Nord et en produits frais. « Depuis 72 semaines, il y a un nouveau burger au menu chaque semaine ». Les petits fruits sont cultivés localement ou dans la région, par Les Canneberges de la Côte-Nord et la Ferme Manicouagan. Si un nouveau producteur s'installe, comme Benwings à Baie-Comeau, ça donne des idées de nouveaux plats à Jean-Philippe Ouellet qui tient à promouvoir les fournisseurs de la Côte-Nord.
Une distillerie de whisky en projet
À la carte des alcools figurent les bières de la Microbrasserie St-Pancrace, le gin Norkōtié de la distillerie Vent du Nord. Au courant de l'année 2021, Jean-Philippe Ouellet ajoutera son propre whisky fabriqué à la Distillerie Québec North Shore qu'il a fondée à Chute-aux-Outardes et dont les portes devraient s'ouvrir bientôt. Son ambition pointe vers un alcool produit à 100 % avec des ressources de la Côte-Nord d'ici quelques années. Et une distillerie zéro déchet, car Le Riviera se rattachera tout naturellement à la distillerie. Avec les résidus de macération, le chef compte élaborer les sauces de ses plats et de nouvelles recettes. À déguster dès l'été prochain.
Rédaction : Christine Gilliet (Mots et marées)
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